Rappel des faits
Ancien ouvrier agricole, salarié dans les espaces verts, puis chauffeur poids lourds grutier, Julien Guillard a été exposé aux pesticides et aux gaz d’échappement pendant plusieurs années au cours de sa carrière professionnelle.
En 2016, c’est le choc pour Julien lorsqu’il apprend qu’il souffre d’un lymphome non hodgkinien à seulement 33 ans.
Jeune père de famille, il s’est battu courageusement contre la maladie pendant plusieurs mois.
Cette pathologie, pour les médecins qui suivent Julien, est en lien avec ses différentes activités professionnelles. Soutenu et incité par le corps médical, il décide de déposer une demande de maladie professionnelle auprès de la CPAM.
Le lymphome non hodgkinien est une pathologie reconnue en lien avec les pesticides pour le régime agricole. Dépendant du régime général, le dossier passe devant une commission, le CRRMP, qui reconnaît le lien entre sa pathologie et son exposition professionnelle.
En 2018, par l’intermédiaire de l’association Phyto-Victimes, il décide d’engager une procédure de faute inexcusable de l’employeur, accompagné du cabinet TTLA (Teissonnière-Topaloff-Lafforgue-Andreu).
Après plusieurs renvois d’audience, son dossier a été plaidé le 9 mars 2022.
Julien Guillard continue son combat pour que la responsabilité de ses employeurs soit reconnue
Une décision qui ne met pas fin au combat de Julien Guillard
Ce vendredi 6 mai 2022, le tribunal vient de rendre sa décision :
il ordonne à un nouveau CRRMP (Comité Régional de Reconnaissance en Maladie Professionnelle) de « donner son avis sur l’existence d’un lien direct entre la pathologie déclarée et l’activité professionnelle de Julien Guillard ».
Bien que cette décision ne soit pas entièrement favorable, nous attendons sereinement l’avis du CRRMP,
qui permettra par la suite de rediscuter de la responsabilité de ses employeurs.
Le combat continue donc pour Julien Guillard, qui se dit « déçu mais confiant ». Cette procédure est importante pour lui car la maladie a totalement bouleversé sa vie et celle de sa famille. Mais également pour les autres victimes, pour que cela n’arrive plus.
C’est d’ailleurs dans ce but, qu’il se consacre au sein de Phyto-Victimes à sensibiliser les élèves dans les établissements scolaires.
CONTACTS PRESSE :
Maître François Lafforgue | Cabinet TTLA : 01.44.32.08.20
Association Phyto-Victimes : 06.40.19.87.98