L’économie l’emporte sur la santé !
Ces derniers mois, au nom de la souveraineté alimentaire et de l’économie, la France pourtant pionnière en Europe dans la défense des professionnels victimes des pesticides semble faire marche arrière !
À la veille de l’examen d’une proposition de résolution visant à lutter contre les sur‑transpositions en matière agricole (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0905_proposition-resolution), Phyto-Victimes s’insurge que l’interdiction de l’usage de certains produits phytosanitaires soit remise en cause au nom de la compétitivité économique !
Les risques encourus par les utilisateurs sont balayés alors même que de nombreuses pathologies sont reconnues maladies professionnelles en lien avec les pesticides. Une stratégie que les firmes n’hésitent pas à adopter au mépris de la santé de tous.
Il y a quelques jours, le Sénat a épinglé le lobby des pesticides pour chantage à l’emploi auprès de certains parlementaires. En effet, Phytéis (anciennement UIPP) avait transmis “une estimation très exagérée du nombre d’emplois menacés” afin de “pouvoir continuer de produire, de stocker et de faire circuler en France des pesticides interdits dans l’Union européenne.” (Lobbying sur les pesticides : mise en demeure de Phyteis | Sénat (senat.fr))
Plus d’un mois après que Marc Fesneau ait demandé à l’ANSES une réévaluation de l’interdiction du S-métolachlore, cette proposition de résolution remet à nouveau en cause l’indépendance de l’ANSES.
Phyto-Victimes, en tant qu’association de défense des professionnels victimes des pesticides, dénonce ces attaques qui affaiblissent l’agence dont l’expertise et l’indépendance sont indispensables pour la protection de la population.
Les Victimes des pesticides existent, nous en sommes la preuve
En 2020, le gouvernement votait la création du FIVP (Fonds d’Indemnisation des Victimes des Pesticides) reconnaissant officiellement la dangerosité sanitaire des pesticides et l’existence de victimes des pesticides.
En tant que sentinelles des risques environnementaux, les travailleurs sont les premières victimes de pathologies toujours plus nombreuses et transposables aux riverains et à la population générale.
Il est certes important de défendre les intérêts économiques de notre pays face aux concurrents Européens, mais cela ne doit pas se faire au mépris de la santé. La France se doit d’être pionnière en Europe sur ce sujet !
Contact presse nationale :
Claire Bourasseau | 06 40 19 87 98 – claire.bourasseau@phyto-victimes.fr
Antoine Lambert | 06 60 77 24 15 – antoine.lambert@phyto-victimes.fr
Contact presse locale :
Région Sud-Ouest : Jean-Luc Goudenèche | 06 85 53 69 80 – jean-luc.goudeneche@phyto-victimes.fr
Région Grand-Ouest : Julien Guillard | 06 95 45 83 54 – julien.guillard@phyto-victimes.fr
Région Nord-Ouest : Antoine Lambert | 06 60 77 24 15 – antoine.lambert@phyto-victimes.fr